La prévalence du tabagisme chez les patients souffrant de schizophrénie est 2 à 3 fois plus élevée qu’en population générale. Elle constitue un problème majeur de santé publique. Les fausses croyances installées depuis trop longtemps sur leurs capacités à se sevrer du tabac sont encore un frein pour les professionnels. Elles contribuent à stigmatiser les patients sur leurs capacités de réussite. Il faut modifier ce cadre thérapeutique pour garantir un meilleur accès aux soins. Une étude qualitative semi-dierctive sur 6 mois menée auprès de patients suivis à l’EPS de Ville-Evrard a mis en évidence plusieurs éléments. Elle marque la première étape d’une dynamique de coopération entre « soignés » et « soignants ».
Être IPA c’est posséder des compétences « d’expertes » pour porter ce projet. Construire une autre vision, une autre conception des addictions pour une humanisation des pratiques d’aide et de soin. La relation et l’alliance thérapeutique libèrent ces populations stigmatisées enserrés dans des préjugés. La reconnaissance des émotions en est l’évènement majeur. Les usagers sont les acteurs principaux de leur changement, leur laisser leurs pouvoirs thérapeutiques, c’est donner naissance à une identité et une meilleure intégrité.
EPS Ville Evrard – Equipe de liaison et de soins en addictologie (ELSA)
Contact : Mme Tardivel, infirmière, v.tardivel@epsve.fr